Voir la vie en or… ou comment trouver la voie de l’optimisme

« La vie ce n’est pas d’attendre que l’orage passe mais d’apprendre à danser sous la pluie » (Sénèque). Nous regardons tous la vie différemment et ce pour différentes raisons. Je vous propose ici d’entrevoir trois manières de voir la vie au travers de trois couleurs : rose, or et gris. Et si pour apprendre à danser sous la pluie nous ajustions la couleur de la vie…

[article invité]

Voir la vie en rose… Dans notre langage quotidien il s’agit d’être joyeux et optimiste, pourtant ne serait-ce pas une forme de naïveté face à la vie comme nous le propose Matthieu Ricard dans son Plaidoyer pour le bonheur.
Certains ont tendance à parler de « vivre dans le monde des bisounours ».
Vous savez ces personnes qui nous apparaissent optimistes au premier abord et puis finalement elles sont surtout idéalistes voire carrément utopistes.
Face aux difficultés, cela peut être assez compliqué si elles n’ont pas la force ou le courage de modifier leur approche du monde. En effet, voir la vie en rose peut nous faire sous-estimer les risques ou les conséquences de certains de nos actes et décisions.

Pour illustrer la vie en rose, je vais vous partager mon expérience.
Étudiante, je faisais ma machine au lavomatic. Une fois terminée, j’ai ressorti mes (sous) vêtements quelque peu rosés. Laisser un vêtement rouge avec du blanc ce fut un peu… naïf et cela m’a valu de voir littéralement… en rose.
Cette petite histoire banale se teinte (oui j’ai osé) un peu de philosophie
vous ne trouvez pas ?

Lorsque nous sommes naïfs, que nous fermons les yeux sur les conseils, l’expérience, la logique, la réalité, nous risquons de devenir ce que certains appellent des « imbéciles heureux ».
Pour éviter tout écueil plus malheureux qu’une simple histoire de machine à laver, il serait bon de regarder autrement, tout en gardant ce côté positif et toujours partant de la naïveté.

Alors voir la vie en or, c’est quoi ?
Cela peut être cette tendance à sourire à ce que la vie apporte et aux gens rencontrés aux détours de ce voyage qu’est la vie.
Accueillir chaque nouvelle comme une opportunité et non comme un obstacle.
Cela peut aussi être cette capacité à pouvoir transformer certaines étapes de sa vie en vraie possibilité de rebondir.
De toujours décider de bouger les lignes à son avantage et à celui du monde, sans bousculer qui que ce soit, en prenant le meilleur de chaque expérience et en apprenant du moins bon.

Devenir qui nous sommes est parfois difficile et voir la vie en or c’est s’accrocher à ce mantra, cette maxime, cette devise pour avancer avec optimisme et ouverture aux autres et au monde. Voir la vie en or nous permet alors de grandir, d’évoluer et de vivre sereinement avec soi, les autres et le monde.

Je crois en l’être humain, en ses ressources pour faire de lui et du monde ce dont il rêve. A mon sens c’est aussi en partie ça voir la vie en or. Je ne parle pas d’une confiance aveugle et naïve mais d’une confiance qui s’allie à, se négocie avec la réalité (autant qu’elle peut exister mais ça c’est une autre histoire).
Voltaire nous disait :
« tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possible »
C’est bien ce dernier mot qui nous permet de différencier la vie en rose de la vie en or.
Mais la frontière avec une autre couleur est assez fine car si je prends en compte la réalité, attention à ne pas se laisser affliger par la violence et la souffrance sinon vous risquez de voir la vie en gris.

Nous connaissons tous quelqu’un qui voit toujours tout en gris. Voir la vie en gris c’est penser toujours au pire, se dire « je ne vais pas y arriver », « la vie est dure »…
Le gris serait donc ce redouté pessimisme qui nous fait perdre confiance en la vie, en le monde, en les autres et en soi.

Voir la vie en gris c’est peut-être aussi perdre espoir et finalement ne jamais se lancer en se disant que rien ne marchera.
C’est quelque part, se mettre en condition pour échouer.
Celui qui se considère victime sera vu au yeux des autres comme tel et sera donc plus à même d’être pris pour cible.

Alors, dès que la vue s’assombrit, essayez de trouver le petit rayon de soleil doré qui essaie de pointer le bout de son nez.
Ce rayon de soleil peut être un vrai rayon de soleil mais aussi :
un enfant dans le métro qui raconte à son père ce qu’il a appris à l’école, le sourire d’un inconnu, un chien qui se prélasse tranquillement dans une flaque d’eau, deux écureuils qui se courent après dans le parc, un automobiliste qui vous laisse passer au passage piéton, de la monnaie restée dans le distributeur à café…

Pour Matthieu Ricard, voir la vie en or nous permet de nous rapprocher de soukha (le bonheur véritable).
Voir la vie en or c’est marcher sur la voie de l’optimisme, de l’audace, de l’espoir, du courage et de la lucidité.
C’est donner du sens à sa vie car cela veut dire que nous pouvons mettre à profit nos ressources personnelles pour développer notre potentiel et alimenter notre sérénité. V
oir la vie en or c’est impulser une dynamique positive et optimiste à nos existences.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le livre de Mathieu Ricard :
Fnac : http://tidd.ly/628f78c3
Cultura : http://bit.ly/2M9EFFL

Adeline Duchesnay

Pour épingler cet article sur Pinterest :
« La vie ce n'est pas d'attendre que l'orage passe mais d'apprendre à danser sous la pluie » (Sénèque). Nous regardons tous la vie différemment et ce pour différentes raisons. Je vous propose ici d'entrevoir trois manières de voir la vie au travers de trois couleurs : rose, or et gris. Et si pour apprendre à danser sous la pluie nous ajustions la couleur de la vie...

Laisser un commentaire